La négociation des droits de retransmission du football, sont problématiques depuis maintenant près de deux ans, et il est temps que des solutions pérennes puissent enfin émerger et devenir le gage d’une certaine stabilité.
En d’autres termes, il serait temps que la discorde entre la LFP et Canal+, puisse trouver un terme ,d’autant que cette négociation doit être de nouveau entreprise d’ici quelques mois, afin d’organiser l’avenir.
En ce sens, la LFP serait enclin à faire un pas en avant vers la chaîne cryptée, afin que cette dernière puisse émettre une proposition valable en son temps en évitant l’endettant à la Ligue, comme cela s’engageait après la déroute de Mediapro et Telefoot dans le courant de l’automne 2020.
Chronique d’un désastre savamment organisé en faveur d’Amazon.
Si la situation s’était révélée rapidement catastrophique pour la Ligue, Canal+ en était sortie également très affectée, engageant depuis lors, le Gouvernement sur la voie de la mise en place d’une société commerciale en charge de la gestion de ces droits, de manière neutre mais aussi beaucoup plus rentable.
L’objectif serait à cette fin, de faire rentrer dans les caisses, près de 1,5 milliard d’euros, mais surtout éviter les procédures judiciaires, sources de blocage, mais aussi extrêmement onéreuses au regard du nombre d’instances qui ont été engagées lors de l’arrivée sur le marché, d’Amazon, qui a engendré à l’égard de Canal+ comme de beIN Sports pour le compte de laquelle elle sous-traite, un déséquilibre manifeste.
Or, si Canal+ entend tenir une position ferme face à ces négociations, l’arrivée des géants du e-commerce a largement rebattu les cartes et entend poursuivre ses retransmissions dans les mêmes conditions ; problème supplémentaire ; le mastodonte qui serait issu de la fusion entre TF1 et M6, s’apprêterait à négocier d’autres droits de retransmission dans le domaine du football, ce qui réduirait la fenêtre de tir de Canal+.
« Cela ne veut pas dire que la Ligue ferme la porte à Canal+ , qui a été son partenaire historique. Il y a eu de la rancœur et nous sommes en train de reconstruire avec eux une relation de confiance. Nous ne les ferons pas changer d’avis, s’ils devaient décider qu’ils n’ont plus besoin du football français. Mais nous n’avons jamais dit que nous voulions tout faire sans eux » indique-t-on du côté de la LFP, qui entend maintenir a minima les 663 millions d’euros que lui rapportent les retransmissions des matchs de la Ligue.
Les jeux ne sont pas encore joués, mais au regard de l’entreprise de séduction magistrale menée par les GAFA pour rafler la mise, les dés semblent d’ores et déjà légèrement pipés malgré ce léger appel du pied.