L’une des plus hautes juridictions européenne examine depuis le début de la semaine, un recours engagé par Google contre une amende infligée par la Commission dans le courant de l’année 2019 d’un montant de 1,49 milliards d’euros.
Cette pénalité, que la Firme estime disproportionnée, lui a été imposée en raison du caractère litigieux des pratiques de la régie publicitaire de Google AdSense étalées sur une dizaine d’années, grâce à des accords d’exclusivité conclus pour éviter toute tentative de séduction de sa clientèle par la concurrence, ce qui est considéré comme illicite grâce à des clauses litigieuses « clairement capables de restreindre la concurrence, comme Google le savait parfaitement » selon les propos même de la Commission.
Or, pour sa défense, Google invoque des « erreurs de caractérisation » de la part de l’instance européenne, qui aurait procédé à une sanction sur une base «erronée dans son évaluation des clauses et qui a entraîné des erreurs matérielles d’analyse ».
Ce n’est pas la première fois, loin de là, que Google se fait épingler de la sorte au coeur des instances européennes ; la Firme ayant d’ores et déjà en 2017 et 2018, été destinataire de pénalités à hauteur de 2,42 et 4,34 milliards d’euros pour un abus de position dominante de la part de son moteur de recherche sous Android, ce qui alourdit un peu plus l’ardoise des précédents et commence à agacer sévèrement la Commission Européenne.