Depuis hier matin et l’annonce faite par Free du maintien des conditions tarifaires sur l’ensemble des abonnements proposés par sa filiale mobile, les interrogations se succèdent du côté de la concurrence, notamment au sujet de son intérêt comme de sa portée.
On ne peut en effet pas dire que ce genre de communiqué soit banal, dans un milieu ultra compétitif où l’on a pris l’habitude de multiplier les effets de manche pour au mieux, pas grand chose, au pire, avancer des offres qu’il faut véritablement détailler avant de trouver ce qui cloche.
Et là, le pas grand chose, caractérisé par aucune arrivée d’importance majeure ou intempestive sur le marché d’un produit censé une fois de plus le révolutionner, prend de suite de l’importance, en avançant la simple perspective d’un pouvoir d’achat maintenu, en pleine gueule de bois post-électorale.
Or, ce qui semble juste une mise au point de la part de l’opérateur, prend l’allure de promesse électorale tenue, au regard des échéances qui viennent d’être traversées, et par voie de conséquence… un grand coup de comm nécessaire, sur ce qui fait l’ADN de Free depuis le départ: un engagement sans traîtrise à la clé, au bout de quelques petits mois.
Une allusion déguisée aux pratiques de la concurrence.
Le parallèle peut être facilement fait, alors qu’Orange, SFR et Bouygues n’ont eu de cesse de pratiquer une hausse substantielle des prix, en contrepartie de quelques options mineures pour faire passer la pilule, dans un contexte où l’on claironne souvent être le mieux disant à grand renfort d’investissements coûteux, tant dans la Fibre que dans les réseaux de téléphonie mobile, ce qui amène l’opérateur de Xavier Niel à jouer un deuxième rôle : celui de régulateur du marché en maintenant les prix bas.
Alors bien évidemment, au delà de l’annonce en elle-même qui a laissé perplexe dans un premier temps, l’attitude fait face aux critiques les plus vertes, alors que la 5G censée révolutionner le marché après une succession d’investissements et devenir rentable par son exploitation, n’a pu l’être autant qu’elle l’aurait du en raison du maintien des prix pratiqués sur ses abonnements. Et pour cause.