C’est un peu le énième épisode de la saga Mediapro, engagée il y a maintenant près de deux ans, et qui a mis un sacré désordre dans la retransmission des matchs sur les chaînes partenaires.
C’est le cas avec Canal+, qui a acquis une partie de ses droits grâce à beIN Sports, pour un montant que la chaîne cryptée a très souvent contesté, y compris devant la Justice ou bien encore l’Autorité de la Concurrence.
Alors certes, en termes de procédure, cela n’a pas été un gros succès, et Canal+ s’est même retrouvée dans des positions inconfortables, nourrissant ainsi un petit sentiment revanchard vis-à-vis de traitements qu’elle estimait plus favorables, ce qui peut être parfaitement compréhensible quand on a du mettre sur la table 332 millions d’euros par année, pour une fenêtre de tir minimaliste.
En tout état de cause, les cartes risques d’être quelque peu rebattues d’ici une poignée de semaine, Canal+ tentant de se débarrasser du contrat conclu avec beIN Sports, sa partenaire qatari, grâce auquel il lui était alloué … 20% des droits de retransmission des matchs de Ligue 1 alors que Mediapro exposait certes 800 millions d’euros, mais pour les 80% de droits restant ; un Arrêt devant être prononcé à ce sujet par la Cour d’Appel de Versailles, saisie du litige.
Une rancoeur non dissimulée vis à vis de beIN Sports.
Car en effet, si l’on procède à un calcul sur la base d’une simple règle de 3, on peut se douter que Canal+ n’est pas véritablement satisfaite du résultat ; d’autant que c’est dans l’escarcelle d’Amazon que ces 80% sont par la suite tombés, pour un montant qui s’est révélé imbattable de 250 millions d’euros.
La semaine passée, la situation était évoquée par devant la Cour d’Appel de Versailles, qui devait statuer sur les mérites d’une instance engagée par Canal+ sur la base de ce déséquilibre et l’Arrêt doit intervenir le 31 mars prochain.
Dans l’intervalle, Canal+ devra se contenter du maintien de sa relation contractuelle avec beIN Sports, en diffusant les matchs et en réglant les montants mis à sa charge dans le cadre des conventions conclues avec sa partenaire.
Dans le cas d’une décision favorable à la chaîne cryptée, les sommes dues jusqu’au terme du contrat, devront être réglées par beIN Sports directement auprès de la Ligue de Football Professionnel, tout en garantissant la retransmission des matchs sur ses propres canaux.
Autant dire que le retour à des relations apaisées entre les deux anciens partenaires, n’est pas pour demain.