La lutte contre les fake news est devenue le fer de lance d’un certain nombre d’organisations, dont deux françaises, qui viennent d’enjoindre YouTube de faire preuve d’un peu plus de sévérité et de rigueur dans la gestion de ses contenus.
Cette dernière est en effet estimée bien trop souple, du moins aux yeux des 80 organismes de lutte contre la désinformation, qui ont publié une lettre ouverte sur le site du Poynter Institute, afin de proposer leur aide dans le cadre de ce qu’ils estiment être un véritable combat.
Au coeur de cette lettre, bien évidemment le problème de la publication d’informations de plus en plus mensongères sur YouTube, comme sur un certain nombre de plateformes et réseaux sociaux, sans le moindre contrôle en amont ou la moindre régulation par voie de modération.
Des progrès dans la régulation mais pas assez.
Pour les signataires, des efforts sont peut être faits mais se révèlent trop insuffisants pour ouvrir la voie d’une vraie régulation des fake news, laissant un accès libre à la manipulation de la pensée des usagers de la plateforme sans qu’aucune mesure radicale ne soit véritablement prise dénonçant par voie de conséquence, une forme de laxisme.
Négationnisme, boycott de la vaccination, diffusion de thérapies improbables, discours haineux mais également faux contenus divers autant de raisons de taper enfin du poing sur la table pour mettre un terme à une situation jugée depuis lors ingérable car se répandant de manière virale.
L’inquiétude prédomine, au regard des moyens limités mis en place par YouTube malgré la suppression de près de 130 000 vidéos mises en ligne depuis l’automne 2020, avec la collaboration d’experts dans plusieurs domaines scientifiques.
Des solutions sont enfin proposées afin de mettre un terme aux campagnes de désinformation qui sont diffusées, de la création de comités scientifiques à des sanctions de plus en plus dures pour les auteurs des vidéos concernées.
Reste à savoir si YouTube entend véritablement percevoir le message qui lui est délivré.