Le Conseil d’Administration s’est réuni dans le milieu de la semaine passée, juste après l’annonce de la condamnation de Stéphane Richard dans le cadre des affaires d’arbitrage Tapie / Crédit Lyonnais et la sentence ne s’est pas faite attendre.
Si le CEO d’Orange avait demandé à rester en place dans le cadre de la gouvernance de l’opérateur, qui voit les postes de Président et de Directeur Général séparé consécutivement à cette décision, son départ a été fixé au 20 janvier prochain; ce qui laisse en suspend la question de sa succession.
Et celle-ci devrait se faire progressivement car anticipée par le conseil d’administration de l’opérateur, malgré les demandes d’éviction brutale par des syndicats minoritaires, de manière à ne pas fragiliser l’équilibre de la société, en mauvaise posture.
« Ça bouleverse le calendrier. Le conseil n’était pas mûr. Ça chamboule tout. » a même déclaré Stéphane Richard de son côté.
Car il convient dès lors de pourvoir à deux postes : celui de Président mais également celui de Directeur Général, ce qui est infiniment plus complexe que pourvoir au seul poste de DG, situation initialement évoquée.
Une stratégie de renouvellement en profondeur pour Orange.
Orange entend profiter de la situation pour rebondir selon l’aveu même de l’Etat, principal actionnaire, qui chercherait plutôt à recruter que recycler les personnalités déjà en place comme Fabienne Dulac (patronne d’Orange France), ou bien Ramon Fernandez (directeur financier), Michaël Trabbia (chargé de l’innovation) ou encore Jean-François Fallacher (directeur de la filiale espagnole d’Orange).
Plusieurs noms sont évoqués, comme celui de Nicolas Dufourcq (à la tête de BPI, mais ancien de Wanadoo), Delphine Ernotte (présidente de France Télévisions, qui a également fait ses armes chez Orange), Michel Paulin (ex-président de SFR, actuel dirigeant d’OVHCloud), Vivek Badrinath (patron de la filiale de Vodafone, avant chez Orange), ou encore Alexandre Bompard (actuellement chez Carrefour mais qui a mené à bien la transformation digitale du groupe et membre du conseil d’administration d’Orange).
Autant de candidats éventuels, pour la Direction Générale certes mais du côté de la Présidence ?
A ce jour, aucune personnalité n’est évoquée d’autant que de l’expérience est requise.
De quoi donner du grain à moudre dans les prochaines semaines à un conseil d’administration en situation de crise.