L’expérience est toujours un vecteur de croissance chez l’opérateur, qui se sert de ses erreurs pour affiner ses stratégies de développement tant au niveau technique que commercial pour l’avenir.
Cette méthode, porte actuellement ses fruits dans le cadre du déploiement des infrastructures 5G (la 4G ayant rencontré en son temps quelques avanies particulièrement préjudiciables), et place actuellement la filiale du Groupe Iliad en tête de gondole en termes de sites autorisés et/ou actifs.
C’est ce qui résulte du dernier observatoire publié sur le sujet par l’ARCEP, qui met en évidence une progression constante dans la bande 3,5 GHz, en lieu et place de celle des 700 MHz pourtant initialement choisie pour étendre le réseau idoine, et lui permettant de totaliser 10 230 sites au 30 juin dernier.
Pour rappel, Stéphane Richard, pour Orange, s’était élevé contre l’argument commercial retenu par Free mettant en évidence l’étendue de son réseau, au détriment, selon ses termes, de la qualité du débit au regard de la bande de fréquence utilisée ;argument repris par certaines associations de consommateurs en leur temps, l’estimant mensonger.
Une poussée salutaire sur la bande des 3,5GHz.
Sauf qu’à l’heure actuelle, la situation de déploiement démontre le contraire avec une deuxième position dans la bande de fréquence dite en Or, et qui, selon Orange, devrait être le seul référentiel retenu pour estimer la qualité du déploiement du réseau 5G.
En effet, à la fin du mois de juin dernier, Free Mobile décomptait pas moins de 1300 sites, sur la bande de fréquence dite en Or, ce qui lui permet de faire valoir quelques arguments différents auprès de la concurrence en termes de qualité, tout en bénéficiant du soutien des sites installés dans la fréquence des 700 MHz, désormais au nombre de 10 000 qui, s’ils sont moins performants en termes de débit, permettent de garantir une couverture du territoire en limitant les zones blanches.
Et du côté de la concurrence ?
S’il demeure le maître sur justement la bande de fréquence 3,5 GHz qui lui est si chère, Stéphane Richard ne peut se prévaloir de cette même avance sur les données chiffrées évaluant le nombre totale d’infrastructures, toutes fréquences confondues, et concède donc le leadership à Free une fois de plus, avec seulement 1872 sites au compteur sur l’ensemble des bandes de fréquence mais également Bouygues Telecom avec 2945 antennes, SFR occupant la dernière position du déploiement .
Une situation facilement explicable en raison des démêlés judiciaires rencontrés par Bouygues et SFR en raison du choix de leur équipementier, toujours impacté par les mesures d’embargo prises à son encontre il y a de cela plusieurs mois et qui commence à être gravement préjudiciables.
Source ARCEP.