Olivier Véran et Elisabeth Borne se sont rapprochés cette semaine d’Edouard Philippe afin d’éviter toute éventuelle précipitation dans la mise en place sur le territoire, de la technologie 5G.
Une démarche qui vise à attendre au préalable, l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail pour évaluer l’impact des mesures qui seront prises dans l’avenir à son sujet, c’est ce qui ressort d’un entretien accordé par la Ministre au Journal du Dimanche ce week-end.
Les résultats de cette étude préliminaire sont attendus pour la fin du premier trimestre 2021.
Une étude qui bénéficie des délais supplémentaires liés au confinement.
« Il n’y a pas eu d’études » sur les effets sanitaires des nouvelles fréquences avait admis l’Anses en tout début d’année et « les citoyens demandent une évaluation des impacts en termes de santé et d’environnement » précise Elisabeth Borne dans cet entretien.
Or, le premier objectif de la 5G est d’offrir une connectivité omniprésente, ou « ultra connectivité », promettant pour l’usager une navigation plus fluide, avec de nouvelles offres comme le développement des applications de réalité augmentée et de réalité virtuelle sur les smartphones.
Sa commercialisation est prévue d’ici la fin de l’année, les enchères ayant été reportées à l’automne, soit près d’un an après la date initialement fixée.
Pour l’Etat, l’attribution de ces fréquences représente une rentrée financière conséquente, mais pour les opérateurs l’investissement est lourd et incertain sur le court terme.
La demande formée par les ministres est cependant pour le moins curieuse en termes de calendrier ; la commercialisation aurait d’ores et déjà du être entamée sans cette étude qui se révèle aujourd’hui, selon leurs dires, indispensable.