A l’instar de l’ensemble des groupes technologies d’influence, Huawei a improvisé pour maintenir sa dernière Keynote, le Global Analyst Summit à distance.
L’occasion pour la firme de Shenzen, de revenir sur le bras de fer qui l’oppose à l’administration américaine et qui freine quelque peu ses ardeurs sur le marché du mobile comme de la 5G par voie de conséquence, qui représente pour elle une opportunité majeure.
En premier lieu, une logique opprobre jetée sur la décision de reconduction des mesures d’embargo imposées par les Eats-Unis, que Huawei considère comme abusives et injustifiées, voire relevant de l’acharnement.
Une situation préjudiciable pour l’équipementier en matière d’ouverture de de partenariats tout en déplorant les incidences sur ses propes activités sans pour autant les évaluer concrètement.
En second lieu, la 5G, marché sur lequel Huawei a toujours quelques prétentions notamment relatives au volume d’appareils compatibles écoulés depuis le début de leur commercialisation, portant celui-ci, avec 19 modèles disponibles à pas moins de 15 millions de pièces entre 2019 et mars 2020 soit 33% de parts de marché au niveau international et 55% sur son propre territoire.
Un résultat notamment lié au peu de concurrents réellement compétitifs dans le domaine, hormis le redoutable coréen Samsung titulaire d’un nombre de brevets concrets supérieur mais également à la mise en place d’une tarification très attractive entre 300 et 2000 USD, susceptible de toucher un public très vaste.
Le boycott américain au cœur d’une situation qui se complique chaque jour un peu plus.
Les dernières mesures poursuivies par l’Administration Trump à son égard, risquent, malgré une illusion d’optimisme de la part de l’industriel chinois, de ne pas permettre à celui-ci de pourvoir à son développement d’une manière optimale ou tout du moins comme il pourrait le souhaiter, face à une concurrence redoutable de la part de Samsung.
L’absence de Google, malgré la mise en place de son App Gallery qui fait figure d’ersatz un peu cheap, lui fait cruellement défaut et ne permet pas d’acquérir véritablement la confiance des opérateurs comme du public notamment sur le marché européen du smartphone comme du déploiement des infrastructures et des équipements.
Seule lumière au bout du tunnel : les élections américaines, prévues à la fin de l’année mais d’ores et déjà le résultat des primaires qui devrait donner une première idée des débats à venir, Donald Trump rencontrant quelques difficultés mises en avant durant la crise sanitaire.
12 candidats étaient avancés en février dernier au sein du parti démocrate, principal adversaire de Donald Trump et le résultat aurait du être annoncé le 6 juin prochain.
Un suspense insoutenable pour l’industrie chinoise, suspendue au scrutin définitif de fin d’année.