C’est ce qui ressort de l’entretien particulièrement dense en informations, accordé par Thomas Reynaud, Directeur Général du Groupe Iliad, Echos ce lundi, qui évoque dans les colonnes du journal économique l’ensemble des défis sur lesquels il entend s’engager pour l’année en cours.
Et si l’on s’en réfère au calendrier évoqué, 2020 se révèle être une année ambitieuse après des résultés mitigés en termes de croissance pour 2019.
En effet, après l’aveu pieu d’un exercice 2018/2019 en demi-teinte en raison d’une perte caractérisée d’abonnés notamment dans le secteur du mobile et une érosion du cours de l’action en bourse, Thomas Reynaud maintient contre vents et marées, ses objectifs.
Une Freebox V8 dans les semaines à venir ?
Au soutien de ce défi, le lancement d’une nouvelle box, tout d’abord, dont la rumeur court depuis la sortie de la Delta au début du mois de décembre 2018 et dont le succès commercial a été mitigé, malgré la mise en avant de la technicité Free dans le domaine.
Deuxième vecteur : l’arrivée de Free dans le secteur très concurrentiel mais prometteur des entreprises avec le soutien de Nokia au niveau des équipements 5G.
Un choix qu’il justifie par une politique de partenariat tournée vers l’Europe en lieu et place de l’Asie tout en évoquant l’impérieuse nécessité de conserver, pour les opérateurs, le libre choix des prestataires avec qui ils souhaitent oeuvrer de concert dans la mise en place des infrastructures.
Clarification des règles imposées par le Gouvernement vis à vis de l’ensemble des opérateurs en concurrence, équité et visibilité quant aux investissements opérés par chacun, autant de paramètres que le Directeur Général du Groupe entend voir bénéficier d’un « cadre stable et transparent » dans les années à venir pour permettre un développement du marché et de la technologie qui y est associée, serein.
Un déploiement attendu de l’offre professionnelle, talon d’Achille du Groupe.
Cette offre professionnelle, le reconnaît Thomas Reynaud, fait cruellement défaut pour l’heure à Free et ne lui permet pas d’investir le marché pourtant prometteur en termes de résultats, des entreprises et des commerces dont les objectifs de 4 à 5% de parts de marché sont clairement avancés d’ici 2024.
L’offre devrait d’ailleurs selon ses dires, « créer un choc d’innovation, d’usage et de simplicité » en faisant bénéficier aux TPE et PME, dont plus de la moitié est encore connectée via ADSL, des avancées techniques de la fibre.
Une fibre dont le déploiement se confirme au coeur des ambitions du Groupe Iliad, qui s’enorgueillit d’obtenir des résultats hors pairs en matière de recrutement d’abonnés dont le panel est actuellement évalué à 2 millions de contrats souscrits dans 96 départements métropolitains.
Son déploiement s’inscrit par ailleurs corrélativement dans une logique d’investissements et d’entretien des infrastructures pérennes que le Groupe avait amorcée avec la cession de ses pylônes en début d’année 2019.
En tout état de cause, l’ensemble des stratégies de terrain mises en place devraient permettre au Groupe, qui a rencontré lors des années passées, une érosion de son action, dont le montant a flirté durant de nombreux mois avec son cours le plus bas.
Une situation à laquelle Thomas Reynaud oppose un développement de l’activité RH du Groupe, désormais fort de 1 500 collaborateurs supplémentaires doublé d’une augmentation des investissements dont les résultats ont été payants.
Une prise de risque maîtrisée et à laquelle la double opération capitalistique menée par Xavier Niel en parallèle ces derniers mois d’un montant portant sur pas moins 1,3 milliards en fonds propres, a apporté toutes les garanties nécessaires aux différents partenaires du Groupe et achevé de les rassurer quant à son avenir.
« Iliad est toujours une valeur de croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de 8 % sur le troisième trimestre . Peu d’opérateurs télécoms peuvent s’en prévaloir. Ce n’est pas parce qu’Iliad a connu des difficultés en 2018, pour la première fois en vingt ans, que l’entreprise a perdu son potentiel de croissance ! » précise d’ailleurs Thomas Reynaud.
Source : Les Echos.