L’Alliance de la presse d’information générale, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine ont déposé une plainte contre Google vendredi dernier. Suivie par l’AFP (Agence France-Presse), ce mardi.
Comme elles en avaient indiqué l’intention fin octobre, plusieurs organisation de presse françaises ont déposé plainte contre Google concernant l’affaire du droit voisin.
Que reproche la presse française à Google ?
La firme américaine est accusée par ces organisations de presse de bafouer le droit voisin, directive européenne datant de début 2019.
Cette loi devait permettre aux éditeurs de journaux et agences de presse de négocier financièrement l’utilisation de leurs contenus sur internet, notamment des extraits de contenus sur Google News.
La France fut le premier pays européen à mettre la directive en place.
Ce à quoi Google a répondu que toute négociation était refusée et a mis en place de nouvelles consignes, conformes à la directive française et européenne. Actives depuis mi-novembre, elles indiquent que les sites de presse qui n’acceptent pas que Google utilise gratuitement leurs extrait d’articles pour ses résultats de recherche vont avoir une baisse de visibilité suivie d’une baisse de trafic.
Les organismes de presse n’étant pas d’accord avec ces règles, ils dénoncent un abus de position dominante de la part du moteur de recherche qui est n°1 dans l’Union Européenne.
C’est donc l’Autorité de la Concurrence qui va être en charge de déterminer si oui ou non Google a joué de sa position de leader.
En réponse à cette dénonciation, Google avait répondu fin octobre, par l’intermédiaire de l’un de ces porte-paroles :
Google aide les internautes à trouver des contenus d’actualité auprès de nombreuses sources et les résultats sont toujours basés sur la pertinence, non sur des accords commerciaux.
Environ 1 500 soutiens ont été apportés aux organismes d’informations venant de professionnels des médias, d’écrivains, d’éditeurs, de musiciens, d’avocats européens ou encore de réalisateurs. Tous ont signé une tribune dans laquelle l’Union Européenne est sommée de « muscler les textes pour que Google ne puisse plus les détourner ».
Emmanuel Macron avait également affiché son soutien au mois d’octobre en affirmant qu’une société ne peut « pas s’affranchir » de la loi française.
Source : Le Telegramme