L’ARCEP veut absolument éviter que l’attribution des licences 5G ne se traduise par une explosion du prix des fréquences pour les opérateurs…
Alors que la première étape vers l’attribution des fréquences 5G aux opérateurs vient d’être lancée, l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms) se montre extrêmement prudente. Pour l’autorité indépendante, il est vital de ne pas reproduire le scénario italien, où les enchères 5G, échaudées par l’arrivée d’Iliad sur le marché, ont atteint le montant astronomique de 6,5 milliards d’euros tous opérateurs confondus.
Auprès de l’agence Reuters, Sébastien Soriano (président de l’ARCEP) explique : « il y a une équation encore à résoudre. Pour éviter que la compétitivité de l’attribution ne se transforme en prix élevés, il faut être inventifs ». Le gendarme des télécoms n’a pas encore trouvé la solution miracle, mais il souhaite à tout prix que les enchères ne s’élèvent pas trop afin de ne pas décourager l’investissement, notamment sur le déploiement de l’actuelle 4G.
Un lancement prévu en 2020 dans « au moins une grande ville »
La feuille de route dévoilée en juillet par l’ARCEP en collaboration avec le gouvernement, prévoit que la procédure d’attribution des licences 5G devra être terminée en 2020, année où le service devrait être lancé commercialement dans « au moins une grande ville » française.
En attendant, l’ARCEP autorise déjà quelques expérimentations 5G limitées pour les quatre opérateurs mobiles SFR, Free, Orange et Bouygues Telecom. À terme, l’Autorité devra toutefois plancher sur la libération de fréquences pour la 5G. Le régulateur n’a pas hésité à suggérer de mettre fin à la diffusion TNT d’ici 2030, afin d’en réattribuer le spectre aux opérateurs télécoms.
via La Tribune