Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée, a évoqué la possibilité d’une généralisation de la « taxe audiovisuelle » (contribution à l’audiovisuel public) à tous les contribuables.
Les réflexions sont lancées autour d’une réforme de la contribution à l’audiovisuel public, qui sera inévitable — suite à la suppression, à terme, de la taxe d’habitation à laquelle elle était rattachée. Dans ce cadre, Aurore Bergé, députée et porte-parole du groupe parlementaire de la majorité, s’est montrée très claire : « l’universalisation est inévitable ».
Jusque là, le paiement de la taxe audiovisuelle (d’un montant de 139 euros) était lié à la possession d’un dispositif permettant la réception de signaux audiovisuels. Une définition désignant initialement les bons vieux téléviseurs, mais qui a commencé à poser problème avec l’arrivée d’Internet et des offres triple-play : ainsi, la possession d’une box donne lieu au paiement de la taxe, mais uniquement si celle-ci est connectée à un moniteur, même si ce n’est pas pour regarder la télévision. A contrario, la possession d’un ordinateur — avec lequel il est parfaitement possible de recevoir des programmes télévisés, en direct ou en replay — n’est pas soumise à la taxe.
L’universalisation, pour fin à une situation ubuesque
C’est à ces incohérences et ces problématiques sans fond que le gouvernement souhaite mettre un terme, en généralisant la taxe à tous les foyers français sans distinction.
« Progressivement, les gens consomment différemment, n’ont plus de téléviseur, et on a un risque à terme de fragiliser » France Télévisions et consorts, justifie Aurore Bergé. « C’est un service public : il est payé par tous, même par ceux qui n’en bénéficient pas directement ». Elle-même reconnaît qu’une telle mesure ne serait « pas l’idée la plus populaire »« .
Nécessairement, une généralisation engendrerait un léger surplus de recettes pour l’audiovisuel public : quelques 100 millions d’euros, sur les 3,8 milliards que rapporte chaque année la taxe. La somme supplémentaire serait mise à profit pour permettre la suppression de la publicité sur les antennes de Radio France. Pas de panique, toutefois : la réforme n’est pas envisagée avant l’horizon 2020, selon le ministère de la Culture.
via AFP