Le président de l’ARCEP, Sébastien Soriano, s’est exprimé pour la première fois sur le conflit qui oppose TF1 aux distributeurs tels que Free et CANAL+.
Invité de l’interview de Raphaëlle Duchemin ce matin sur Europe 1, Sébastien Soriano a déploré la situation conflictuelle qui se joue actuellement entre TF1 — qui demande à être grassement rémunéré — et les opérateurs. Free a affirmé qu’il cesserait la diffusion des chaînes TF1 d’ici la fin de la semaine en l’absence d’accord,
Pour sa part, le président de l’ARCEP regrette que les téléspectateurs se retrouvent pris dans un « bras de fer entre acteurs économiques ».
Le déclin de TF1 ou la « fin d’un monde »
Avec beaucoup de précautions, il indique qu’il est soumis à un « devoir de réserve ». Se refusant à commenter un dossier spécifique, il rappelle que l’audiovisuel tout comme les télécoms sont des secteurs régulés en France.
Pour lui, les chaînes TNT telles que TF1 « disposent de fréquences, une sorte de contrat avec l’État » qui les contraignent à certaines contreparties. Ainsi, « à partir du moment où une chaîne est gratuite, elle devrait être gratuite pour tous les Français », estime-t-il, invoquant un « principe de bon sens ». C’est tout l’objet du principe de must deliver, pour lequel Free a longtemps milité — et qui obligerait les chaînes disposant de fréquences de l’État à se rendre disponibles sur tous les supports.
Interrogé sur le choix de TF1 de faire subitement payer les distributeurs pour ses chaînes, il évoque la « fin d’un monde » où les chaînes traditionnelles essayent de survivre face aux contenus désormais disponibles sur Internet, en SVOD…
Source : Europe 1