Le magazine Le Monde informatique n°1086 du 14 octobre 2005, dans un article sur l’attribution des nouvelles licences WiMax, rapporte les propos d’Olivier Rosenfeld (Directeur financier du groupe Iliad) à propos du WiMax : « Nous avons acheté Altitude Télécom pour ne pas courir le risque d’une enchère« . Pour rappel, Iliad a racheté le seul opérateur propriétaire d’une licence WiMax nationale : Altitude Télécom.
Comme vous pouvez le lire à la suite, Iliad n’entends pas exploiter le WiMax pour une utilisation « normale ».
En effet, toujours selon l’article du magazine Le Monde Informatique, « Chez Iliad, on ne voit d’ailleurs la BLR ni comme une alternative de l’ADSL ni comme un moyen de compléter la couverture géographique de la technologie filaire, qui ne cesse de progresser.« .
Comme il a déjà été imaginé ici et là, plusieurs possibilités d’utilisation du WiMax existent : des possibilités de nomadisme ou encore mobilité (Free, opérateur mobile ?). Mais déjà de toutes ces possibilités, certaines semblent réalisables et d’autres non.
A propos du nomadisme, Xavier Niel (Vice-président du conseil d’administration et Directeur général délégué à la stratégie du groupe Iliad) a récemment évoqué l’implantation d’une puce WiMax sur l’une des prochaines versions de la Freebox. Cette dernière permettra de rendre la Freebox nomade.
A propos d’éventuelles possibilités de mobilité et d’opérateur de téléphonie mobile, même si les normes WiMax « mobiles » sont en cours de ratification, l’article du magazine rapporte que l’ARCEP (L’Autorité de Régulation des Communications électroniques et des Postes) rappelle que les bandes de fréquences qui vont être attribuées sont réservées aux services fixes. Mais qu’en est-il pour la licence WiMax attribuée à Altitude Télécom ? Elle est probablement également limitée aux services fixes.
Voici quelques éléments de réponses : dans la synthèse de la consultation publique sur la
boucle locale radio par l’ARCEP (ex ART) de décembre 2004, on retrouve la phrase suivante : « Certains acteurs souhaitent par ailleurs que la licence puisse être restreinte de deux façon : – Contraindre d’utiliser le spectre dans le cadre de télécommunications fixes. Il doit cependant être possible de faire évoluer les droits et les obligations des licences dans le cas ou les évolutions de la technologie le permettent.« .
D’autres pistes importantes se retrouvent dans cette synthèse, voici quelques extraits :
Les solutions techniques les plus citées sont celles issues des standards IEEE 802.16-2004 pour des applications fixes ou nomades inter-opérables et du futur standard IEEE 802.16e, qui intègre des fonctions de mobilité.
D’un point de vue service, le 802.16 devrait permettre d’offrir un service fixe d’accès sans fil à haut débit supportant le tripleplay (voix sur IP, données, vidéo). De nombreux acteurs prévoient l’évolution de ce service fixe vers du nomadisme. Il semble, à ce stade, que le WIMAX n’ait pas vocation à offrir une réelle mobilité. Les technologies mobiles traditionnelles resteraient plus performantes pour offrir ce service. De plus certains acteurs indiquent que les terminaux mobiles Wimax ne devraient pas être disponibles avant 2007.
Les nouvelles technologies de boucle locale radio semblent se positionner en complémentarité des réseaux filaires déjà déployés pour les réseaux fixes et de même vis-à-vis de l’UMTS en ce qui concerne le mobile. Les contributions précisent que le Wimax proposera probablement un meilleur débit mais une mobilité moindre que l’UMTS.