Xavier Niel a accepté de répondre aux questions du quotidien suisse Le Temps sur de nombreux sujets. Société, économie, éducation… le fondateur de Free n’hésite pas à donner un avis très politique, à quelques jours des élections présidentielles.
D’habitude plutôt discret et rare sur de tels sujets, le trublion a tendance à s’ouvrir et s’exprimer plus librement ces dernières années. Dans cette interview, il dresse un constat : « ce pays a besoin de plus de transgression et de moins de fatalisme ». Il évoque ce besoin de transgression « éducative et sociale » : actuellement, « les jeunes qui n’ont pas la chance d’être bien nés voient les portes se fermer les unes après les autres ». Pour lui, « l’égalité dans l’éducation nationale, en France, n’existe plus. La qualité de l’enseignement est un débat trop absent de cette campagne ».
La « société civile », plus forte que l’État
Xavier Niel a une idée fixe, déjà évoquée par le passé : « les initiatives de la société civile pèsent plus lourd et sont plus fortes que toutes les décisions politiques ». Il cite ses propres initiatives dans les domaines de l’éducation et de l’innovation : 42, l’école de code 100% gratuite, et Station F, le futur incubateur de start-ups bâti sur les restes de l’ex-halle Freyssinet.
« L’élection présidentielle n’est qu’une partie de l’équation », prévient-il. « On peut aider, soutenir en dehors du cadre de l’action politique » : il croit ainsi que les « créations d’entreprises, le tissu entrepreneurial, la vitalité des associations constituent le meilleur moyen de faire évoluer ce pays ».
D’autant que la France serait « un cadre rêvé pour entreprendre et innover ». « Les jeunes français veulent faire bouger les choses », constate-t-il, en se basant sur son expérience personnelle auprès des start-ups.
L’interview complète est à lire sur le site du Temps.