Altice, propriétaire de l’opérateur SFR dans nos contrées, se prépare à conquérir la bourse outre-Atlantique.
Le groupe de Patrick Drahi ne cache pas ses ambitions aux États-Unis. L’acquisition, coup sur coup, de deux câblo-opérateurs importants (Suddenlink et Cablevision) sur place en est le signe. Et les affaires marchent plutôt bien pour Altice USA : la branche génère de beaux résultats, et parvient à rattraper les chiffres désastreux de SFR à l’échelle du groupe.
C’est donc tout naturellement qu’Altice vise une introduction en bourse aux USA. De quoi lui permettre de lever des fonds, afin de rembourser sa colossale dette (de plus de 50 milliards de dollars, dont 20 milliards aux États-Unis). Et pourquoi pas lui permettre de combler son appétit, en finançant ses prochaines acquisitions…
Un dossier déjà constitué
Selon l’agence Reuters, les équipes de Patrick Drahi ont déjà mandaté quatre banques en ce sens : Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley et Citi. Elles ont mis sur pied l’imposant dossier, nécessaire à l’enregistrement du groupe en bourse. Celui-ci ne demande plus qu’à être publié pour être évalué par les autorités financières ; probablement d’ici la fin du mois, estiment Les Échos.
Seule une part minoritaire d’Altice USA sera mise sur le marché. En effet, pas question pour la maison-mère Altice de mettre en jeu ses quelques 70% de participation dans sa filiale USA. Ce sont donc les actionnaires minoritaires, BC Partners et CPP Investment, à la tête des 30% restants, qui seraient prêts à diluer une partie de leur capital pour permettre l’arrivée de nouveaux partenaires.
D’ores et déjà, l’opération fait l’objet de toutes les attentions. Si l’on en croit les estimations, en raison de ses bons résultats récents, Altice USA pourrait bénéficier d’une valorisation supérieure aux 24 milliards de dollars (somme initialement déboursée pour l’achat de Suddenlink et Cablevision). De quoi en faire une des plus grosses introductions du secteur cette année, avec celle de Snapchat.
Source : Reuters, via Les Échos