À l’instar de LCI (groupe TF1), qui a récemment demandé au CSA l’autorisation de passer de la TNT payante à la TNT gratuite, Paris Première (groupe M6) vient d’adresser sa demande pour bénéficier d’une diffusion gratuite après d’un large public sur les ondes hertziennes.
Le passage de Paris Première au modèle gratuit est évoqué depuis plusieurs années. M6 croit en la différence de sa chaîne, une sorte d’anti-NRJ12, « seule vraie chaîne CSP+ » qui diffuse régulièrement des magazines, des émissions culturelles, du cinéma et même du théâtre. Au point de prévoir un doublement du coût de grille, d’ici à 2018, si Paris Première décroche l’accès à la diffusion gratuite tant attendue. Les trois premières années devraient être à perte (quelques 30 millions d’euros devraient y être engloutis au total), pour un équilibre à l’horizon 2018, selon les prévisions du groupe.
En cas de refus, la chaîne ne devrait pas survivre : « nous sommes condamnés à mourir si l’on reste sur le modèle du payant », lâche Jérôme Bureau, président de la chaîne.
En filigrane, le groupe M6 met la pression sur les épaules du CSA, en le rendant en quelque sorte “coupable” de la fermeture de Paris Première si la chaîne n’est pas acceptée sur la TNT gratuite. Le président du groupe TF1, Nonce Paolini, n’avait pas hésité à opter pour un discours tout aussi tranché concernant LCI : « au 31 décembre 2014, à minuit, 200 collaborateurs n’auront plus d’emploi si le CSA ne nous ouvre pas » les portes de la TNT gratuite, avait-il déclaré.
Il appartient désormais au CSA de trancher. Tout en sachant que s’il accepte la requête du groupe M6, il sera probablement également obligé d’accepter celle de TF1, et vice-versa…
via Le Figaro