Lors du colloque organisé la semaine dernière par l’ARCEP, Maxime Lombardini, DG du groupe Iliad (Free), s’est prononcé en faveur d’une évolution du système de financement de la télévision de rattrapage, aussi connu sous le nom de catch-up TV ou plus simplement replay…
Non content de réclamer une petite contribution aux fournisseurs de contenus sur Internet, Free souhaite également voir évoluer le modèle économique de la télévision de rattrapage proposée sur les box.
Pour les chaînes payantes, « il n’y a pas de problème », a expliqué Maxime Lombardini, « car une partie de l’abonnement paie les frais de serveurs ». En effet, sur Freebox Replay, un grand nombre de chaînes payantes sont disponibles, mais réservées aux abonnés.
Ce sont les chaînes en clair qui sont visées : pour un replay classique à 7 jours, « le volume de flux qui est sollicité est colossal ». Lombardini explique que les chaînes ne laissent aux opérateurs « aucune partie de la publicité qui est mise en pré-roll » (avant le lancement du contenu, ndlr) et « nous avons également à notre charge les coûts des serveurs ». Et d’avertir : « les opérateurs de télécoms ne peuvent pas durablement prendre en charge la totalité des coûts ».
Rappelons toutefois que Free a trouvé un moyen de financer son service Freebox Replay, avec son système de Pass Prioritaire (0,99 € la soirée ou 3,99 € par mois), parfois nécessaire pour visionner une vidéo en replay aux heures de pointe. Cette pratique, qui ne bénéficie aucunement aux chaînes, est unique en son genre sur le marché des télécoms français. Il arrive même qu’elle crée des incidents diplomatiques : en février dernier, sur Arrêt sur images, France 2 s’indignait de voir que Free commercialisait un service sur ses propres vidéos et y voyait une « manière de maximiser ses profits en faisant payer un service censé être gratuit »…
via Satellifax