On reparle du risque de brouillage de la réception de la télévision numérique (TNT) dans les zones couvertes par la 4G sur la bande 800 MHz (pour laquelle Orange, SFR et Bouygues Telecom disposent d’une licence).
Minimisé, à l’époque de la mise aux enchères des licences, par Éric Besson, alors ministre chargé de l’Industrie, le problème ne devait concerner qu’une « partie infime des cas » estimée alors à 2% des foyers par le gouvernement. Déjà, les opérateurs pointaient du doigt un risque de brouillage bien plus élevé que cela ; leurs doutes avaient été confirmés lors de quelques expérimentations où le taux de foyers touchés par le problème était beaucoup plus élevé.
Une nouvelle expérimentation menée à Saint-Étienne en avril dernier montre un taux de panne record, « avec 470 brouillages relevés pour seulement 70 antennes 4G installées », selon une information rapportée par le Journal du Dimanche.
Or, ce sont bien les opérateurs qui sont chargés, selon la loi sur le paquet télécoms, de financer le coût de la pose de filtres par un antenniste, partout où le brouillage empêche la bonne réception de la télévision. Ce coût, réparti entre les trois concernés (Orange, SFR et Bouygues), pourrait s’avérer bien plus élevé que prévu… à tel point que les opérateurs tirent la sonnette d’alarme.
Bouygues Telecom, qui estimait déjà le taux potentiel de foyers touchés à 20% (contre 2% initialement annoncés par le gouvernement), refuse de payer de telles sommes. « On ne peut pas payer autant », affirme Didier Casas, secrétaire général de l’opérateur, qui demande à ce que l’État prenne ses responsabilités. « Ce n’est pas à nous de financer le traitement des interférences », estime-t-il.
via ZDnet