Après une rencontre avec les syndicats de Bouygues et SFR, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et la ministre déléguée à l’Économie numérique Fleur Pellerin recevront les dirigeants des quatre opérateurs mobiles mardi : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile.
La première rencontre avec les syndicats, vendredi, s’est montré fructueuse : les organisations invitées se sont montrées globalement satisfaites du discours tenu par les ministres, notamment sur l’accent mis à la « sauvegarde de l’emploi ». Selon le CFE-CGC de SFR, le rôle de l’Arcep a été remis en question, celle-ci n’ayant « pas pris en compte les pertes d’emploi » suite à l’arrivée de Free Mobile.
Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin recevront, mardi à 9h30, les dirigeants des opérateurs mobiles : Stéphane Richard et Pierre Louette côté Orange, Martin Bouygues et Olivier Roussat chez Bouygues, Stéphane Roussel et Philippe Logak pour représenter SFR et enfin Cyril Poidatz et Laurent Laganier pour Free Mobile. Xavier Niel ne serait pas au rendez-vous.
Selon des sources proches du dossier, le gouvernement envisagerait très sérieusement de « mettre la pression sur l’Arcep », dont le rôle est plus que jamais remis en cause. Plus surprenant, les ministres pourraient demander à l’Arcep « un nouvel audit pour vérifier que Free Mobile respecte bien ses obligations de couverture et de déploiement ». Il s’agirait alors de la 3ème vérification de ce type menée par l’Arcep depuis le mois de décembre, sans compter l’audit mené séparément par l’ANFR (Agence nationale des fréquences) publié en mai dernier…
Enfin, on apprend que l’intention du gouvernement serait « de remettre à plat, de détricoter la loi Chatel et d’alléger les contraintes des opérateurs à l’égard des consommateurs ». Rappelons que la loi Chatel instaurait de nombreuses mesures visant à protéger les consommateurs : la durée maximale des durées d’engagement était alors ramenée à 24 mois, avec la possibilité de résilier à moindre frais dès le 12ème mois. La loi imposait également la fin des services d’assistance téléphoniques surtaxés. Ces acquis pourraient-ils être remis en cause pour satisfaire les opérateurs et les syndicats ?
Source : La Tribune