Mon très cher téléphone…
Avec le succès de Free Mobile en France, les offres proposées sans engagement et sans terminal associé se multiplient chez tous les opérateurs, au détriment des offres incluant un téléphone mobile subventionné sur 12 ou 24 mois.
C’est ainsi que la perspective d’acheter un téléphone à prix coûtant, parfois plusieurs centaines d’euros (comptant, ou à crédit), encore impensable il y a quelques années, est de plus en plus acceptée chez les utilisateurs. Les alternatives fleurissent, tel que le recyclage de téléphones, et le marché de l’occasion.
L’agence Reuters rapporte que les opérateurs français ne seraient pas les seuls à effectuer un tel revirement. En Espagne, sur un secteur en pleine récession, deux opérateurs remettent en question les subventions, parfois généreuses, accordées aux clients… Telefonica, numéro un dans le pays, a ainsi annoncé, fin mars, que l’ensemble de ses offres subventionnées allait être arrêté, au profit d’un système de paiement échelonné. Vodafone lui a rapidement emboîté le pas. Une initiative risquée, selon plusieurs analystes…
Ce nouveau fonctionnement, qui permet aux opérateurs de réduire leurs coûts et de proposer des offres potentiellement moins chères, pourrait donc se démocratiser… même si ce n’est pas du goût de tous : les constructeurs de mobiles, en particulier haut de gamme (Apple ou Samsung, par exemple), voient d’un mauvais œil la généralisation d’un système incitant les consommateurs à renouveler moins souvent leurs terminaux, ou à opter pour des modèles moins chers.
Ainsi, un responsable du secteur, qui a souhaité rester anonyme, indique à Reuters que l’arrivée de ces nouvelles offres en France pourrait provoquer une baisse des ventes de mobiles en 2012 : on passerait ainsi de 24 millions (en 2011) à 20 millions de terminaux vendus (en 2012), selon ses estimations.