Dans son document de référence, publié mercredi, le groupe Iliad (Free, Free Mobile, Alice…) fournit un grand nombre d’informations réglementaires et de chiffres financiers, permettant notamment de jeter un coup d’œil à ses investissements pour l’année 2011.
Sur l’année 2011, Iliad a continué à investir, de façon exponentielle ; c’est désormais 1 155 millions qui sont investis dans l’année, à comparer aux 782 millions investis l’année précédente.
2011 | 2010 | 2009 | |
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Investissements ADSL | 570 | 326 | 308 |
Investissements Hébergement | 12 | – | – |
Investissements FTTH | 156 | 194 | 112 |
Investissements Mobile | 417 | 262 | – |
TOTAL | 1 155 | 782 | 420 |
(en millions d’euros) |
La plupart des activités du groupe sont concernées par cette hausse : l’ADSL se taille toujours la part du lion et continue son déploiement (achats des modems ADSL, des DSLAM, location du réseau, dégroupage, etc.), le mobile occupe évidemment une large part des investissements de ces deux dernières années (achat de licences 3G puis 4G, déploiement du réseau…), et même l’hébergement en profite (avec l’achat de plusieurs nouveaux data centers).
On observe toutefois une baisse sensible des investissements sur le FTTH (fibre optique). De 194 millions d’euros en 2010, ils passent à 156 millions en 2011.
Iliad justifie ce recul par deux raisons. D’une part, la mise en place tardive des accords de mutualisation pour les raccordements “verticaux” (dans les immeubles) a réduit les possibilités d’investissement. D’autre part, Iliad a acquis en 2010 de nombreux biens immobiliers, parfois des immeubles entiers, pour pouvoir y installer ses NRO (nœuds de raccordement optique). En 2011, Iliad a procédé à la cession de ces biens immobiliers, en vendant les parties des bâtiments « non utilisées pour le déploiement ».
Les investissements lourds effectués sur l’année 2010 étaient donc probablement surévalués, et donc difficiles à comparer avec ceux de l’année 2011. En l’état, Iliad souligne qu’il va « poursuivre les déploiements horizontaux en utilisant l’offre d’accès aux
fourreaux de l’Opérateur historique et accélérer les raccordements d’abonnés grâce à l’application des accords de mutualisation verticale entre les
opérateurs » dans les zones très denses. En dehors de ces zones, il compte sur le réseau mutualisé auquel il aura accès par le biais de son accord de co-investissement conclu avec France Télécom-Orange.