2012 : l’heure du bilan numérique du quinquennat
Reporters Sans Frontières a publié son rapport 2012 sur les “ennemis d’Internet” dans le monde. Lois en faveur de la censure, répression ou blocage de contenus en ligne : Bahreïn et le Bélarus rejoignent la liste des pays ennemis d’Internet. En parallèle, le Venezuela et la Libye quittent la liste des “pays sous surveillance”, où la France figure toujours…
Bien isolée au sein de l’Union européenne, la France conserve sa place bien peu enviable : en cause, la Loppsi, « qui met en place un filtrage administratif du Web » et la loi Hadopi « qui prévoit la coupure de l’accès à Internet pour lutter contre le téléchargement illégal ». RSF constate en outre que « des décrets d’applications d’autres lois montrent que le réflexe des autorités est de recourir au filtrage ». Le tout, en ignorant totalement les condamnations internationales envers de telles pratiques…
À ce jour, la France demeure le seul pays d’Europe occidentale à figurer dans la liste des pays mis sous surveillance. Elle figure aux côtés de l’Australie, la Corée du Sud, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte, l’Érythrée, l’Inde, le Kazahkstan, la Malaisie, la Russie, le Sri Lanka, la Thaïlande, la Tunisie et la Turquie.
Au rang des ennemis d’Internet, qui recourent à des pratiques telles que « problème d’accès, filtrage sévère, traque des cyberdissidents et propagande en ligne », on retrouvera l’Arabie Saoudite, Bahreïn, le Bélarus, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, l’Ouzbékistan, la Syrie, le Turkménistan et le Vietnam.
Après un début d’année 2011 marqué par le Printemps arabe, Reporters Sans Frontières constate une banalisation des coupures du net et un durcissement des mesures de répression : « 2011 restera comme une année d’une violence sans précédent contre les net-citoyens », souligne le rapport. En Syrie, où le soulèvement continue, « plus de 120 net-citoyens sont emprisonnées à ce jour ».
Lire l’intégralité du rapport 2012 sur les Ennemis d’Internet (PDF)